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SCENE IV.

CLERDON (après quelques momens de silence)

Quels sentimens inconnus s'emparent de moi? Est-ce l'affreuse nouvelle que je viens d'apprendre, qui donne un aspect sinistre à tout ce qui m'environne? Ou n'est-ce que la suite des remords qui me déchirent depuis si long-temps?.... Une voix secrete crie au fond de mon cœur que je suis criminel.... que je touche au moment d'être puni.... Ah! je dois l'être en effet; mes excès ont précipité le meilleur des peres dans l'amertume, dans l'indigence... &, je ne peux me le dissimuler.... dans les horreurs du tombeau.... Au reproche de tant de crimes se joint un autre reproche intérieur, d'avoir abandonné... quoi? un culte idolâtre & superstitieux?.. Seroit-ce encore un crime... d'avoir mé- <page 48:> prisé la superstition.... car, qu'est-ce autre chose qu'une superstition?... Ah, que ne puis-je le croire en effet pour ma consolation!... Ces doutes, ces incertitudes, sont-ils les effets de la foiblesse, ou les cris de la conscience?... Dans quelles ténebres je suis égaré!